Perspectives et prospective

La puce est partout. Le RFID (interaction sans contact) aussi. Le passe Navigo en est un bel exemple.

Le prochain gadget qui va faire fureur dans vos poches, à côté du dernier z-phonic et des puces RFID, est le brouilleur sonore.

Ce petit boitier qui ressemble à une télécommande de porte de garage fonctionne même dissimulé dans la poche et génère autour de vous un contre-bruit en opposition de phase avec le bruit ambiant reçu. L'effet perçu est une quasi-annulation des sons dans certaines fréquences et a minima leur très forte atténuation.

Le modèle le moins puissant vous permet de vous isoler dans une bulle relativement silencieuse et votre entourage n'en est pas perturbé (sauf pour ceux qui pénètrent dans votre bulle).

Le modèle le plus puissant n'est pas le moins intéressant : il permet de diriger en mode faisceau le contre-bruit, qui couvre alors une sorte de cône pouvant atteindre 3 mètres de distance et envelopper ainsi une source de bruit. En mode "bulle" il fournit 2 mètres de silence autour du boitier. Ce modèle permet aussi de réduire la puissance et donc le rayon d'action.

Nos premiers essais dans un métro sur un "djeun's" qui écoutait de la musique sur son téléphone en en faisant bénéficier tout le wagon a été très conculant : le jeune homme a tout d'abord bricolé son téléphone, l'a agité dans tous les sens pour constater qu'il fonctionnait encore un peu (probablement lorsqu'il est sorti du champ, le niveau sonore ayant soudain monté), a légèrement juré, a failli casser son coûteux matériel et a fini par se dire qu'il lui fallait garder son sang-froid. Il s'est ensuite douté que quelque chose n'était pas normal dans son environnement - d'autant que je jouais avec le bouton : tantôt ça marche, tantôt ça ne marche pas - et a commençé à chercher un coupable en regardant les têtes alentour. J'espère ne pas m'être trahi mais je crois bien que j'ai relâché le bouton quand il m'a regardé fixement.

Le mieux pour conserver la paix dans les wagons de métro serait d'équiper les rames et certains lieux publics de tels dispositifs. Gageons que cet outil pourra aussi servir dans les cours de récréation pour couper le sifflet des plus bruyants (quand ce n'est pas celui du surgé) ou dans les débats politiques pour faire taire les médisants et malpolis (casse-toi...).

Le seul souci de cet outil révolutionnaire est sa faible autonomie pour le moment : une heure d'utilisation à pleine puissance pour le modèle haut de gamme qui a la taille d'un paquet de cigarettes électroniques. Ce dernier est encore un peu cher à plus de 1000 Euros, prix non encore définitif, la date de sortie n'étant pas encore connue.

Je ne vais pas vous parler du secteur des paris en ligne, cela pourra faire l'objet d'un prochain message dans cette rubrique "Futur"

Conduire en souplesse :

Je ne trouve rien de choquant à vouloir se rendre aux Maldives en vacances, même si l'on est un leader écologiste. Dans le microcosme politique toujours à l'affut d'un tollé facile et de mini-scandales, l'idée de savoir Cécile Duflot polluant notre planète a failli servir de feu aux poudres. Autant reprocher à Cécile Duflot de vivre. Pourquoi ne pas vérifier ses poubelles, mesurer la température chez elle, vérifier le réglage de son pot catalytique, la suivre pour surveiller sa consommation de transports en commun, etc.

La paille et la poutre sont des valeurs sûres. Faut-il interdire des grands prix de Formule 1 qui font vivre des milliers de personnes ou vaut-il mieux réfléchir avant de prendre son véhicule, même s'il pollue nettement moins globalement qu'une Ferrari ? Si chacun garde son petit comportement égoïste en décidant que ce sont les industries polluantes qui doivent faire des efforts, alors à quoi bon se plaindre des fermetures d'usines et des délocalisations pour aller polluer ailleurs ?

La solution absolue au problème des émissions de CO2, c'est de ne plus vivre sur Terre. Ne plus bouger, ne plus avoir d'activité, éteindre l'économie et mourir. La vie économique doit se poursuivre pour que chacun ait un emploi. Il faut donc se placer en mesure relative à l'activité.

Aller aux Maldives en vacances fait partie de la vie économique de la planète, nous ne pouvons rien y faire. C'est une tendance qui perdurera tant qu'il sera possible de faire voler des avions à des prix abordables.

Et puis, aller aux Maldives permet aussi de constater par soi-même les problèmes de la planète.

Après l'éolienne qui produit de l'eau à partir du vent, voici le cocon qui récupère l'eau de condensation des feuilles, le Savior Bud - le bourgeon sauveur - bel objet design décrit dans un court article de Techno-Science.net que vous trouverez ici. La photo présentée sur le site est presque dérangeante, comme si le bel objet design extra-terrestre apportait au pauvre jeune homme la libération de ses souffrances.

L'ennui avec tous ces objets ou machines, c'est leur capacité à répondre à un problème de manière durable. Qui assurera la réparation des éoliennes en panne ? La petite quantité produite par le bourgeon Savior Bud est-elle vraiment intéressante en regard du prix de l'objet ? Quels trafics sont susceptibles de générer de tels objets ? Je reste vraiment convaincu que la solution à apporter aux problèmes de ce type doit être politique avant de pouvoir y installer la technique.

Il semble évident que nous aurons à l'avenir des modules de communication et des microprocesseurs connectés à notre cerveau ou notre système nerveux. Pourquoi ? Parce que c'est le seul moyen de développer l'interface absolue : celle qui se subtitue à nos 5 sens pour lui transmettre les illusions parfaites, des images géantes et parfaites, des messages privés en temps réel, etc.

Côté frime, c'est fichu, me direz-vous. Et bien pas du tout. Si je ne sais pas encore vous annoncer s'il y aura un port USB 5 ou non visible à la base de notre crâne ou ailleurs, je peux d'ores et déjà vous dire que les personnes arboreront des sortes de bijoux insérés dans la peau. Ces signes de fierté d'appartenir à la caste des branchés ou des geeks illumineront les autres de leurs scintillements. Ainsi verra-t-on des sortes de Pin's ou boutons en forme de pomme du plus bel effet.

Et comme toujours en matière de design et de frime, ce signe extérieur de branchitude et de haut niveau (social, intellectuel ?) sera perçu de manière différente selon la population rencontrée. Chacun a ses valeurs et le geek qui se croit génial parce qu'il a le modèle dernier cri peut aussi bien paraître ridicule de fatuité aux yeux des autres.

Suite à la conférence de Copenhague, il est important de bien prendre en compte tous les éléments avant de pointer du doigt les mauvais élèves. Ainsi a-t-on coutume d'accuser la Chine, mais prend-on conscience que :

- c'est la Chine qui fabrique à notre place les objets que nous utilisons, et donc qui pollue à notre place,

- la pollution par habitant n'est pas la plus élevée du monde. Normal, une grande partie de la population est encore dans un mode de vie quasi-moyennâgeux.

- la Chine est en phase de transition entre ce fameux Moyen-Age (sans être péjoratif) et la civilisation telle que nous la connaissons. Nous aussi sommes passés par l'ère industrielle et avons largement pollué.

Le problème de la faim dans le monde ne serait pas économique.

(*) question posée par une de mes filles lorsqu'elle avait 3 ans, un petit matin alors que nous cheminions vers l'école.

Pour imaginer le futur, il y a deux méthodes : regarder le présent et extrapoler ou bien imaginer sur des bases plus ou moins fantaisistes ce que pourrait être la réalité.

Imaginons le futur... En regardant le présent.

Les jeux vidéos progressent d'année en année en réalisme, pour certainement atteindre une précision cinématographique avant la fin de la prochaine décennie.

Avec l'irruption de la 3D et des moyens d'immersion totale (lunettes et electro-stimulation du corps par exemple), le joueur sera complètement déconnecté de sa propre existence et croira dur comme fer qu'il vit véritablement les événements qui se déroulent sous ses yeux et stimulent ses sens.

En fin de partie contrainte par les systèmes garde-fous qui auront été mis en place - durée limitée de partie et impossibilité de se reconnecter avant quelques heures -, le logiciel de jeu fera tourner une petite routine obligatoire de désaccoutumance. Il s'agira d'une succession d'images et de sons plus ou moins rapides qui permettront de réaliser que toute nouvelle perception n'entre plus dans le cadre du jeu mais bien de la réalité.

Plus tard, ces premiers systèmes sommaires et aux résultats limités seront remplacés par des programmes s'exécutant directement à partir de nos implants cérébraux et qui iront directement déprogrammer nos circuits internes. Mais c'est une autre histoire.