Je veux voir les Maldives !
Je ne trouve rien de choquant à vouloir se rendre aux Maldives en vacances, même si l'on est un leader écologiste. Dans le microcosme politique toujours à l'affut d'un tollé facile et de mini-scandales, l'idée de savoir Cécile Duflot polluant notre planète a failli servir de feu aux poudres. Autant reprocher à Cécile Duflot de vivre. Pourquoi ne pas vérifier ses poubelles, mesurer la température chez elle, vérifier le réglage de son pot catalytique, la suivre pour surveiller sa consommation de transports en commun, etc.
La paille et la poutre sont des valeurs sûres. Faut-il interdire des grands prix de Formule 1 qui font vivre des milliers de personnes ou vaut-il mieux réfléchir avant de prendre son véhicule, même s'il pollue nettement moins globalement qu'une Ferrari ? Si chacun garde son petit comportement égoïste en décidant que ce sont les industries polluantes qui doivent faire des efforts, alors à quoi bon se plaindre des fermetures d'usines et des délocalisations pour aller polluer ailleurs ?
La solution absolue au problème des émissions de CO2, c'est de ne plus vivre sur Terre. Ne plus bouger, ne plus avoir d'activité, éteindre l'économie et mourir. La vie économique doit se poursuivre pour que chacun ait un emploi. Il faut donc se placer en mesure relative à l'activité.
Aller aux Maldives en vacances fait partie de la vie économique de la planète, nous ne pouvons rien y faire. C'est une tendance qui perdurera tant qu'il sera possible de faire voler des avions à des prix abordables.
Et puis, aller aux Maldives permet aussi de constater par soi-même les problèmes de la planète.